La Ville de Dole et l’association des Amis du musée ont cofinancé la restauration d’une toile d’Adolphe Brune, en partenariat avec le cabinet Depeyre et le Crédit Mutuel, A hauteur de 6 600 €. Une présentation du tableau restauré sera organisée le jeudi 17 novembre au musée de Dole.
Par De notre correspondant Christophe MARTIN – Hier à 10:00 – Temps de lecture : 2 min
Lauriane Bonjour-Lehmann et Samuel Monier aux côtés de l’œuvre restaurée dont on peut mesurer les dimensions impressionnantes. Photo Progrès /Christophe MARTIN
Les réserves du musée des Beaux-Arts regorgent de tableaux en attente de restauration pour être exposés au public. L’Envie d’Adolphe Brune faisait partie des œuvres à toiletter en priorité.
« Le vernis était irrégulier, explique Samuel Monier, le responsable des collections qui assure l’intérim à la direction du musée, et il s’était oxydé avec le temps. La toile avait également une infestation, un début de moisissure qui nécessitait un traitement assez urgent. »
« Un des rares envois au musée de Dole »
Né à Paris mais enfant du pays car il a passé ses jeunes années à Souvans, puis fait ses études à Poligny et à Dole, Adolphe Brune a peint ce tableau pour le Salon des artistes français de 1839.
« Jusqu’à la fin du XIXe siècle, en France, poursuit Samuel Monier, le Salon est le seul lieu officiel d’exposition. Cette œuvre d’Adolphe Brune est passée sous ses fourches caudines et c’est un des rares envois faits par l’État à cette époque en direction des collections du musée de Dole. » En dehors de ce critère historique, la toile possède des qualités esthétiques très singulières au niveau des carnations et des étoles. « Adolphe Brune était très prisé pour ses portraits », précise Samuel Monier qui souligne également l’extraordinaire ambiguïté du visage du tableau, à la fois femme tentatrice et péché capital.
Une rénovation qui a couté 6 600 €
La restauration a été confiée à Julie Barth de Lyon qui a rendu à l’œuvre son éclat initial. Elle faisait partie de l’équipe qui a travaillé sur les tableaux de Laurent Pécheux à la Collégiale et avec laquelle le musée des Beaux-Arts collabore régulièrement. L’opération a coûté 6 600 €. Au vu de l’urgence sanitaire de la toile, c’est l’association des Amis du musée qui s’est attelée à la tâche de la collecte des fonds. « La restauration est un aspect de nos activités qu’on voulait plus développer, précise Lauriane Bonjour-Lehmann, la présidente. L’association était connue pour les voyages, les conférences et les acquisitions. Il y a de gros besoins de restauration et du coup, nous nous sommes focalisés cette année là-dessus. Nous avons donc ouvert le mécénat à des entreprises locales, le Crédit Mutuel qui a toujours été partenaire de l’association et le cabinet d’assurance Depeyre, d’habitude plutôt versé dans l’acquisition d’œuvres contemporaines. » Beaucoup de tableaux attendent pour un rafraîchissement mais la priorité est donnée pour l’instant au sous- sol. Une soirée spéciale est programmée ce jeudi 17 novembre, à 18 h 30, pour présenter L’Envie au public.
Source : https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2022/11/13/grace-au-mecenat-une-toile-du-musee-retrouve-son-eclat-d-antan?fbclid=IwAR0pokFIYbxCS8ZflmHF3M6RPnMaM16WM3HLTPdGIeFvuRrv7we_A7My_DM
